L’amant

Description

Dans « L’Amant », Marguerite Duras revisite intimement les images et les thèmes qui ont constamment imprégné son œuvre. Les lecteurs sont invités à voyager le long de ce puissant fleuve aux mouvements paisibles, à explorer avec l’écrivaine les méandres du delta, à ressentir la moiteur des rizières et à pénétrer les recoins secrets où elle a tissé l’incantation obsédante présente dans ses livres, ses films et son théâtre. En réalité, Duras remonte à l’origine même de son inspiration, à sa « scène fondamentale » : ce moment des années 1930, alors qu’elle était une jeune Blanche de quinze ans, lorsqu’un riche Chinois l’aborde sur un bac traversant un bras du Mékong. Les lecteurs gagneront à lire à voix haute les passages les plus exquis de « L’Amant » pour capturer le rythme, la musicalité et l’intimité de la prose, ces subtils artifices de l’écrivain.

Dès les premières lignes du récit, l’habileté artistique de Duras éclate, révélant ses audaces, ses défis et les avancées de trente années d’efforts pour aboutir à une écriture allégée, neutre, rapide et lancinante, capable de capturer toutes les nuances, de suivre le tempo exact des pensées et des images. Il y a là un réalisme poussé à l’extrême (on visualise le fleuve ; on perçoit les cris de Cholon derrière les persiennes dans la résidence du Chinois) associé à une dimension de rêverie éveillée, une vie rêvée, presque un cauchemar de vie. Cette prose singulière, sans pareille, se révèle d’une incroyable puissance, fusionnant la modernité la plus authentique avec des singularités intemporelles, détachées des styles et des tendances.

Marguerite Duras, ayant reçu le prix Goncourt en 1984 pour ce roman, transporte ses lecteurs dans 35 pays à travers sa traduction, totalisant 2 400 000 exemplaires vendus toutes éditions confondues.